Greenwood la ville noire prospère que l’Amérique a voulu effacer

Greenwood: la ville noire prospère que l’Amérique a voulu effacer

Découvrez le destin bouleversant de Greenwood, la Black Wall Street de Tulsa: de la prospérité afro-américaine au massacre de 1921, jusqu’à la résilience et la mémoire retrouvée. Plongez dans ce reportage immersif, source d’inspiration et de réflexion sur la justice, l’économie noire et l’histoire oubliée des États-Unis.

Imaginez une cité noire où tout respire la réussite: des banques afro-américaines, des médecins et avocats noirs, des rues commerçantes animées, des familles heureuses et des enfants en uniforme.
Ce lieu existait vraiment. C’était Greenwood, à Tulsa, que l’on surnomma bientôt la Black Wall Street.
Ce quartier incarna un rêve: bâtir une société autonome à une époque où la ségrégation enfermait les Afro-Américains dans l’exclusion et la violence.Pourtant, en une seule nuit, ce rêve fut ravagé par les flammes. Le massacre de 1921 ne fut pas qu’une tragédie locale, il fut une attaque frontale contre la prospérité noire.
Comme l’écrit l’historien Scott Ellsworth dans Death in a Promised Land (Oklahoma Historical Society), l’événement resta dissimulé pendant des décennies, effacé des manuels et des mémoires officielles.
Mais aujourd’hui, raconter Greenwood, c’est briser ce silence, et rendre justice à une histoire volontairement oubliée.

Greenwood: un rêve noir d’émancipation

Pour comprendre Greenwood, il faut d’abord revenir au début du XXe siècle.
Aux États-Unis, la ségrégation s’impose partout par les lois Jim Crow.
Les lynchages de Noirs sont monnaie courante, et chaque réussite noire semble vécue comme une provocation.
Pourtant, un souffle d’espoir apparaît grâce aux idées d’un leader discret mais influent: Booker T. Washington.
En prônant l’éducation et l’autonomie économique, il inspire une génération de bâtisseurs.

Parmi eux, un visionnaire: O.W. Gurley. En 1905, il achète un terrain au nord de Tulsa et y construit une pension réservée aux Afro-Américains.
Très vite, la communauté s’organise. Des commerçants noirs ouvrent leurs boutiques, des familles affluent du Sud pour échapper aux humiliations quotidiennes.
En quelques années, naît alors une ville dans la ville, une enclave de prospérité appelée Greenwood.
Comme le rappellent les travaux de Hannibal Johnson dans Black Wall Street: From Riot to Renaissance (Tulsa Historical Society), bientôt plus de 10 000 habitants participent à cette réussite collective.

Greenwood est devenue un symbole. Les habitants n’attendaient plus la reconnaissance d’une société blanche qui les rejetait.
Ils créaient leurs propres écoles, banques, salons de coiffure et même leurs journaux.
*«La rue Greenwood, c’était notre Champs-Élysées»*, témoigne plus tard un survivant.
Ici, l’élégance était une fierté, et chaque pas dans la rue sonnait comme une victoire.

Quand la réussite noire devient insupportable

Au fil des années, la réussite de Greenwood n’est plus ignorée.
Ce quartier attire l’attention, mais dérange l’ordre social blanc.
Les commerces fleurissent, la propriété immobilière grimpe et des clients blancs viennent même faire crédit dans les échoppes noires.
Cependant, cette prospérité brille trop fort. Elle cache mal la jalousie et la peur qui grandissent: l’idée que des Afro-Américains puissent réussir seuls contredit tout un système de croyances racistes.
Très vite, Greenwood n’est plus perçu comme une enclave, mais comme une menace pour la suprématie blanche.

Cette peur n’est pas isolée. Partout aux États-Unis, après la Première Guerre mondiale, des vétérans noirs reviennent du front.
Ils réclament l’égalité qu’on leur a promise sous l’uniforme.
Mais en 1919, c’est le «Red Summer» : des émeutes raciales éclatent à Chicago, Washington et ailleurs, des pogroms font des centaines de morts (History.com).
À Tulsa, le climat se tend: le Ku Klux Klan recrute, la police ferme les yeux, la presse blanche attise la haine.

Greenwood deviendra bientôt la preuve vivante qu’un autre avenir est possible. Mais cette preuve, beaucoup veulent l’effacer.
L’historienne Michelle Place rappelle: *«Greenwood portait un message dangereux : il montrait que les Afro-Américains étaient capables de fonder une économie florissante»* (Tulsa History Society).
Il ne manquait qu’une étincelle pour que la violence déferle.

1921: Greenwood réduit en cendres

Tout bascule le 31 mai 1921. Un incident mineur: Dick Rowland, cireur noir, est accusé sans preuve d’avoir agressé une jeune femme blanche dans un ascenseur.
La presse locale s’empare de l’histoire, le titre fuse: «Nab Negro for attacking girl in Elevator».
En quelques heures, la rumeur enfle. Une foule blanche réclame sa tête. Dans Greenwood, la peur s’installe, mais la défense s’organise.

La nuit tombe, les armes apparaissent. Une altercation devant le tribunal déclenche la tempête.
Les coups de feu font tomber douze hommes en quelques secondes.
Immédiatement, le quartier noir est visé. Les hommes armés, certains coiffés d’un insigne de police, traversent la voie ferrée et s’en prennent aux familles, maison après maison.
Les flammes se propagent, la panique submerge les rues. Des survivants, comme Mary Jones Parish, décriront l’horreur : «Les hommes criaient, tiraient, brûlaient… J’ai vu une femme abattue avec son enfant dans les bras.» (Oklahoma Black Wall Street Oral Histories).

Cette nuit-là, plus de 35 blocs sont détruits, au moins 1200 maisons partent en fumée.
L’attaque ne s’arrête même pas au sol: des avions privés larguent des explosifs sur Greenwood.
Le lendemain, une ville prospère n’est plus qu’un champ de ruines.
La tragédie se termine dans un silence de cendre, mais les voix des survivants, elles, refuseront de disparaître.

Un silence imposé, une mémoire volée

Au matin du 1er juin 1921, Greenwood n’est plus qu’un amas de cendres. Plus de 10 000 Afro-Américains sont sans abri, dépossédés du fruit de leurs efforts. Pire: la majorité est entassée de force dans des camps, comme de simples prisonniers. Les familles se retrouvent brisées, séparées, et aucune aide municipale ne leur est accordée.
Les assurances refusent de rembourser les maisons et commerces détruits, sous prétexte d’« émeute » et non de massacre (Rapport officiel Commission Tulsa 2001).

Aucun responsable ne sera jamais jugé. Les coupables continuent de vivre à Tulsa, intouchables. La presse blanche retourne l’accusation contre les habitants de Greenwood, les présentant comme responsables de leur propre ruine.
Cette injustice n’ajoute pas seulement à la souffrance; elle inscrit le drame dans un silence institutionnel. «Nous avons été enterrés vivants dans l’oubli», confiera bien plus tard une survivante des camps.
Pendant près de 80 ans, rien ne rappelle ce crime. Pas de monument, pas de plaque, aucun chapitre dans les manuels scolaires. La mémoire de Greenwood est ainsi arrachée une deuxième fois.

La résilience, l’héritage, le devoir de transmission

Malgré tout, la mémoire de Greenwood n’a jamais totalement disparu. Quelques rescapés, des descendants et des chercheurs ont collecté les témoignages, demandé justice, parfois organisé des commémorations discrètes.
À partir des années 1990, des voix s’élèvent enfin pour réclamer reconnaissance et réparations. Le rapport de la Commission d’enquête de 2001 met au jour l’ampleur du crime et le besoin de justice (Oklahoma Historical Society).

Cent ans après, Greenwood devient un symbole mondial de résilience noire et de lutte contre l’oubli. Le président Biden s’exprime publiquement sur ce massacre. La ville de Tulsa commence à fouiller le sol, à la recherche d’éventuelles fosses communes (NPR – Tulsa Excavations).
Aujourd’hui, raconter Greenwood ne concerne pas seulement le passé. Cela impose d’ancrer cette mémoire dans la conscience collective.
«On pensait nous effacer, mais on ne peut enterrer l’espoir», répète une habitante lors d’une cérémonie en 2021.
Ce devoir de vérité, porté par l’histoire de Greenwood, offre à tous la leçon universelle d’un combat contre l’injustice et pour la dignité.

Greenwood désignait un quartier nord de la ville de Tulsa, en Oklahoma, fondé et développé par des Afro-Américains au début du XXe siècle.

Rapidement surnommé la Black Wall Street, Greenwood s’imposa comme l’un des plus prospères pôles économiques noirs des États-Unis, symbole d’indépendance, de réussite et de solidarité communautaire face à la ségrégation.

Avant le massacre de 1921, ce quartier incarnait l’espoir: une société florissante, entièrement construite, gérée et animée par des Afro-Américains.

La Réserve fédérale - l'une des plus grandes fraudes de tous les temps

La Réserve fédérale – l’une des plus grandes fraudes de tous les temps ?

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La Création de la FED

La Réserve fédérale (FED) est la banque centrale des États-Unis. Elle a été créée en décembre 1913 par le Federal Reserve Act, également connu sous le nom d’Owen-Glass Act, en réponse à plusieurs crises bancaires, dont la panique bancaire américaine de 1907.

Depuis sa création, le rôle de la FED a évolué et s’est adapté aux défis économiques. Par exemple, son indépendance s’est renforcée lors des instabilités monétaires des années 1975 et 1985, lui permettant de prendre des décisions politiques sans ingérence directe du gouvernement.

Un Système Controversé

Le fonctionnement de la FED repose sur le système de réserve fractionnaire. Ce système, bien que légalisé, est souvent critiqué pour permettre la création de monnaie sans contrepartie réelle, une pratique que certains qualifient de « contrefaçon légalisée ».

Ce mécanisme permet à la FED de créer une grande quantité d’argent, ce qui peut entraîner une inflation ou dévaloriser le pouvoir d’achat des citoyens. Pourtant, ces pratiques se déroulent sous les yeux du public, et peu de gens en comprennent réellement les implications.

Un Crime Invisible ?

Bien que les opérations de la FED soient transparentes, leur complexité rend difficile la prise de conscience par le grand public. Ce phénomène a conduit certains experts à parler d’un « crime parfait », car il est perpétré de manière visible, mais reste souvent ignoré.

Face à cette situation, il est essentiel d’améliorer l’éducation financière pour permettre aux citoyens de mieux comprendre les politiques économiques et leur impact sur leur vie quotidienne.

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