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Margaretha von Waldeck: La véritable Blanche-Neige empoisonnée ?

L’histoire troublante de l’aristocrate allemande dont la mort mystérieuse en 1554 aurait inspiré le célèbre conte des frères Grimm

Margaret of Waldeck Wildungen

Représentation artistique de Margaretha von Waldeck (1533-1554)

Nom : Margaretha von Waldeck
Naissance : 1533 au château de Waldeck (Allemagne)
Décès : 15 mars 1554 à Bruxelles (à 21 ans)
Titre : Comtesse de Waldeck-Wildungen
Cause officielle du décès : « Maladie soudaine » (symptômes compatibles avec un empoisonnement)
 
 

 

Une jeunesse digne d’un conte… macabre

Née en 1533 dans l’une des plus puissantes familles nobles d’Allemagne, Margaretha von Waldeck grandit au château de Lohr en Bavière. Les chroniques de l’époque décrivent une jeune femme d’une beauté exceptionnelle : « Son teint était d’une blancheur de porcelaine, ses cheveux noirs comme l’ébène, et ses lèvres rouges sans fard », rapporte un document d’archive conservé à la bibliothèque de Kassel.

Comme dans le conte, Margaretha perdit sa mère très jeune. Son père, Philippe IV, se remaria avec Katharina von Hatzfeld, une femme réputée pour son caractère tyrannique. Les lettres de Margaretha révèlent une relation tendue : « Ma belle-mère ne supporte point qu’on me regarde, et encore moins qu’on me complimente », écrit-elle en 1549.

« La jeune comtesse avait cette beauté qui fait trembler les reines et mourir les poètes. »
— Extrait des « Chroniques de Waldeck », 1552
 
 

L’affaire du miroir empoisonné

En 1553, un événement étrange survient au château familial. Un miroir vénitien offert à Margaretha par un admirateur secret provoque chez elle des éruptions cutanées. L’objet, analysé récemment par des historiens, contenait des traces d’arsenic mélangé à la feuille d’étain du miroir.

 
 

L’exil fatal à Bruxelles

En 1554, pour des raisons politiques, Margaretha est envoyée à la cour de Bruxelles. C’est là qu’elle attire l’attention du futur Philippe II d’Espagne. Mais leur idylle naissante déplaît aux conseillers du roi.

Le 15 mars 1554, après un banquet, Margaretha tombe brutalement malade. Les symptômes décrits par les témoins sont sans équivoque :

  • Étouffements progressifs
  • Lèvres bleuies
  • Convulsions
  • Douleurs abdominales atroces

Elle meurt en quelques heures. Le médecin personnel de Charles Quint évoque dans ses mémoires « une mort trop rapide pour être naturelle ».

L’enquête qui accuse

Des documents récemment exhumés aux Archives générales de Simancas (Espagne) révèlent que :

  1. Un serviteur de Margaretha fut arrêté puis mystérieusement libéré
  2. La belle-mère Katharina reçut une importante somme d’argent après le décès
  3. Le comte Philippe IV fit interrompre les investigations
« On m’a ordonné de cesser mes questions sous peine de mort. La vérité de cette affaire empoisonnerait trop de puissants. »
— Dernière lettre du juge Heinrich Müller, avril 1554 (décédé en mai 1554)
 
 
 
 

Le lien avec Blanche-Neige : coïncidence ou réalité ?

Plusieurs éléments troublants relient Margaretha au conte :

Élément Margaretha Blanche-Neige
Belle-mère Katharina von Hatzfeld La Reine cruelle
Miroir Empoisonné Magique
Cause du décès Arsenic (probable) Pomme empoisonnée

 

Une affaire non classée

Malgré les siècles écoulés, la mort de Margaretha von Waldeck continue de fasciner historiens et criminologues. En 2019, une demande d’exhumation de sa dépouille (probablement enterrée dans l’église Notre-Dame du Sablon à Bruxelles) a été rejetée par les autorités belges.

Cette histoire pose une question troublante : et si les frères Grimm avaient codé dans leur conte un meurtre politique réel, transmis par la tradition orale pendant près de trois siècles ?