Anciennes civilisations blanches: Comment les nazis ont souillé des symboles autrefois sacrés?

MAJ 12/04/25 – Les Aryens : entre héritage historique et récupération idéologique

L’histoire des anciens Aryens est un sujet qui oscille entre recherche académique et polémiques contemporaines. Retour sur un peuple dont l’héritage a été détourné par des idéologies modernes.

Les civilisations blanches historiques

Ces civilisations « blanches », appelés Aryens ou Indo-Européens, ont joué un rôle crucial dans le développement culturel, technologique et économique de l’Asie centrale et orientale. Pourtant, leur histoire reste étrangement peu abordée dans le discours académique contemporain.

Le détournement idéologique

Au XIXe siècle, des théoriciens coloniaux et racialistes ont transformé les Aryens historiques en mythe politique :

  • Construction d’une prétendue « race aryenne » dite pure
  • Instrumentalisation par le nazisme (supériorité raciale)
  • Dénaturation complète du sens historique

Aujourd’hui, toute référence identitaire aux « Aryens » renvoie inévitablement à ces dérives, rendant difficile une approche apaisée de ce patrimoine culturel ancien, ayant rien à voir avec les nazis de la seconde guerre.

> Voir la vidéo – Blavatsky et Le détournement des runes en symboles nazis

 

Proto-Aryens : Origines, Croyances et Mode de Vie

Les Proto-Aryens, ancêtres des peuples indo-européens, ont marqué l’histoire eurasienne par leurs migrations et leur héritage culturel. Leur histoire révèle une civilisation complexe, alliant innovations technologiques et structures sociales rigides.

Origines Géographiques

  • Foyer initial : La majorité des études génétiques (2015-2019) situent leur berceau dans les steppes pontiques, entre la Volga et l’Oural. Certains chercheurs évoquent aussi le sud du Caucase ou l’Anatolie orientale.
  • Expansion précoce : Dès 3500 av. J.-C., la culture d’Afanasievo (Sibérie) témoigne de leur première migration vers l’est.
  • Marqueurs génétiques : Porteurs du haplogroupe R1b, ils se caractérisaient par une peau claire, des yeux bleus  et des cheveux blonds/roux.

Structure Sociale et Croyances

Les Proto-Aryens, ancêtres des peuples indo-européens, intégraient des croyances spirituelles profondes dans leur vie quotidienne, marquées par un lien sacré avec la nature et le cosmos. Leurs symboles, comme la svastika (représentant le mouvement cyclique du soleil et l’éternité), le triskèle (symbolisant les trois mondes : ciel, terre et eau) ou encore l’arbre de vie (lien entre les mondes divins et terrestres), étaient bien plus que des motifs décoratifs.

Ces motifs incarnaient des forces cosmiques et étaient utilisés dans les rituels, les objets cultuels et l’artisanat pour attirer protection, fertilité et harmonie. Le feu, élément central des cérémonies védiques et zoroastriennes, servait de médiateur entre les hommes et les dieux, tandis que les animaux sacrés (comme le cheval ou le taureau) symbolisaient puissance et pureté. Ces symboles structuraient leur vision du monde, mêlant sacré et quotidien dans une quête d’équilibre universel. Voici en bref, trois différents aspects de leur vie:

Aspect Caractéristiques
Organisation clanique Société patriarcale divisée en tribus guerrières, avec système d’allégeance réciproque
Spiritualité Culte des éléments naturels (feu, soleil), rituels funéraires dans des kourganes (tumulus)
Économie Pastoralisme nomade (bovins, chevaux), commerce de métaux et artisanat martial

 

Symboles sacrés des Aryens : récupération nazie

Les symboles spirituels des Proto-Aryens – svastika, runes, culte solaire – portaient à l’origine des significations profondes liées à la nature, aux cycles cosmiques et à la connexion entre l’homme et le divin. Aujourd’hui, certains connaissent un retour discret dans des pratiques néo-païennes ou ésotériques, dépouillés de leurs usages politiques. Pourtant, leur histoire a été lourdement altérée par la récupération nazie, qui en a détourné le sens pour servir une idéologie raciste et suprémaciste.

Symboles sacrés des Aryens  entre spiritualité ancienne et récupération nazie

Le régime hitlérien a instrumentalisé ces motifs, leur attribuant une fausse légitimité « aryenne ». La svastika, symbole millénaire de chance et de mouvement solaire dans les cultures indo-européennes et asiatiques, a été associée à la haine. Les runes, alphabets sacrés des peuples germaniques, ont été militarisées (comme la Sig des SS) et intégrées dans une iconographie de pouvoir. Même le concept de pure raciale, fantasmé par les nazis, n’avait aucun fondement dans les véritables croyances aryennes, qui étaient bien plus spirituelles qu’ethniques.

 

Liste non exhaustive de Symboles sacrés détournés par l’histoire:

Note importante : Ces symboles sont présentés dans un contexte académique. Leur affichage ne soutient aucune idéologie extrémiste, mais vise à documenter les détournements historiques.
 

Symboles indo-européens et asiatiques

Svastika

Origine : Apparu dès 3000 av. J.-C. en Asie (Inde, Chine, Japon)

Signification originelle : Chance, prospérité, cycle cosmique dans l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme

Détournement : Adopté et inversé (卐 → 卍) par les nazis comme emblème du IIIe Reich

Symbole sacré
Symbole de haine

Sig Rune (Sowilo)

Origine : Alphabet runique germanique (IIe siècle)

Signification originelle : Soleil, victoire, énergie vitale

Détournement : Utilisée comme insigne des SS (double rune) sous le nazisme

Symbole solaire
Symbole nazi

Wolfsangel

Origine : Symbole médiéval germanique (XIVe siècle)

Signification originelle : Piège à loup, protection contre les prédateurs

Détournement : Adopté par plusieurs divisions SS et groupes néonazis

Symbole de protection
Emblème extrémiste

Symboles européens anciens

Odal Rune

Origine : Rune nordique représentant l’héritage familial

Signification originelle : Propriété ancestrale, foyer

Détournement : Utilisée par les nazis pour symboliser le « sang et sol » (Blut und Boden)

Symbole familial
Symbole racial

Black Sun (Schwarze Sonne)

Origine : Motif néo-païen inspiré de disques solaires anciens

Signification originelle : Symbole solaire dans diverses traditions

Détournement : Créé par les SS à Wewelsburg, popularisé par les néonazis

Symbole solaire
Occultisme nazi

Ur Rune

Origine : Rune représentant l’aurochs (bison européen)

Signification originelle : Force primitive, résilience

Détournement : Utilisée par les Jeunesses hitlériennes

Symbole de force
Propagande nazie

Autres symboles détournés

Croix de fer

Origine : Décoration militaire prussienne (1813)

Signification originelle : Bravoure militaire

Détournement : Associée au militarisme allemand puis au nazisme

Mérite militaire
Symbole extrémiste

Croix celtique

Origine : Symbole religieux celtique (Irlande, Bretagne)

Signification originelle : Union du ciel et de la terre, des éléments

Détournement : Récupérée par les mouvements suprémacistes blancs

Symbole spirituel
Emblème raciste

𓃒

Loup Fenrir

Origine : Mythologie nordique (Xe siècle)

Signification originelle : Destin, chaos contrôlé

Détournement : Adopté par des groupes néonazis comme symbole de rébellion

Figure mythologique
Symbole extrémiste

Réhabilitation des symboles

De nombreuses cultures et religions (bouddhistes, hindoues, néo-païennes) travaillent toujours avec ces symboles et leur sens originel. En occident, pas la peine de dire qu’il est difficile d’énoncer publiquement les héritages aryens de l’Europe, ses symboles sacrés, tout cela sans être traité de raciste, d’extrémiste. Pourtant, ces symboles font aussi partie du passé des leucodermes.

L’héritage spirituel des Proto-Aryens aujourd’hui…

Aujourd’hui, l’héritage spirituel des Proto-Aryens connaît un regain d’intérêt discret mais significatif, notamment à travers des symboles et pratiques réinterprétés dans une quête de sens et de connexion à la nature. Les runes, autrefois gravées pour invoquer protection ou guidance, renaissent sous forme de bijoux (pendentifs, bracelets) comme talismans modernes.

La svastika, dépouillée de ses connotations contemporaines négatives, retrouve peu à peu sa place originelle dans certains cercles spiritualistes comme emblème de cycles cosmiques et de chance – bien que son usage est évité en Europe.

Des pratiques comme la méditation avec des pierres sacrées (cristaux de quartz, obsidienne) ou l’adhésion à des principes de vie inspirés du Ṛta védique (ordre universel, équilibre) séduisent ceux qui cherchent une spiritualité en harmonie avec l’environnement. Même le culte solaire ancestral resurgit dans des rituels néo-païens, où la lumière est célébrée pour son pouvoir vital. Ces réappropriations, souvent apolitiques et déconnectées de leur contexte historique, témoignent d’une fascination durable pour le sacré indo-européen, adapté aux aspirations contemporaines.

Le terme « aryen », bien qu’historiquement validé par la linguistique (arya = noble en sanskrit), reste politiquement sensible depuis le IIIe Reich. Les recherches actuelles privilégient « indo-européen » pour éviter les récupérations idéologiques.

Pour en savoir plus sur le peuple aryen en Asie – Regardez cette vidéo